Quomodo Vales ?

Friday, November 24, 2006

Le sport à Paris face à la haine, le racisme et la xénophobie

J'aurais bien aimé écrire sur le Paris St-Germain, mon club de coeur, pour vanter ses exploits sur le terrain, pour évoquer son parcours sportif, ses prochaines recrues et des titres qu'il va remporter... La présente réflexion est hélas! à des années-lumière du sportif (du ludique), bienqu'elle soit forcément étroitement liée à ses dérives.
Ca fait longtemps que je souhaitais écrire sur l'autre face du club de la capitale. Le drame qui est survenu hier aux abords du Parc des Princes (un mort et un homme grièvement blessé, pour ceux qui ne le savent pas), à l'issue et en marge du match perdu contre le club israëlien d'Hapoël Tel-Aviv (2-4) me donne l'opportunité de m'épancher sur un aspect particulier d'une frange des supporters du PSG. Je tiens ici à livrer un avis sans complaisance, sans céder à un amalgame facile et dangereux comme celui de considérer tous les supporteurs de ce club comme des voyous, des hooligans, des racistes xénophobes antisémites.
C'est vrai qu'on ne parle jamais des trains qui arrivent à l'heure. Dans les rubriques faits divers autour de ce club, on n'entend parler que des agissements condamnables de ces quelques 200 à 400 abrutis. Or il y a environ 40000 spectateurs au Parc des Princes à tous les jours de matches. Tous ces gens ne sont pas heureusement ceux que je viens de décrire ci-dessus. On a tendance malheureusement à oublier qu'il s'agit d'honnêtes gens, des pères de familles, des enfants bien éduqués qui viennent au stade pour faire la fête et bien sûr pour soutenir leur équipe favorite.
Evitons donc tout amalgame et tout jugement simpliste hâtif qui, au lieu de contribuer à la recherche de solutions appropriées, sème la confusion et jette le discrédit à ceux qui défendent les valeurs du sport. Notre devoir sera de dénoncer cette frange de gens rongés par la haine, le racisme et la xénophobie.

Pour revenir à ce drame, c'est un sentiment de révolte, de colère et d'indignation qui préside à mon propos. J'ai été profondément choqué par ces violences. Selon les témoins, un policier "noir" au secours d'un supporteur "israëlien" agressé par les hooligans aurait tiré mortellement sur un supporter et blessé un autre avant de se réfugier avec lui dans un MacDonald's. Les termes entre guillements sont choisis délibérément pour souligner la nature de cette violence et les intentions des assaillants. Ils étaient plus de 150 à la poursuite des deux fugitifs, criant "Sale Nègre, sale Juif [...] Blanc Bleu Rouge, la France aux Français"!

De tels propos sont inadmissibles et dangereux dans un pays où les valeurs républicaines sont érigées comme le ciment de la vie nationale. Leurs auteurs doivent être poursuivis et condamnés de façon exemplaire. Si le fait d'être de race noire ou de confession juive est synonyme de non appartenance à la nation française, que vont devenir des millions de citoyens originaires des Antilles, des Juifs français, des Noirs naturalisés ainsi que d'autres qui vivent légalement sur le territoire national?

Pourquoi le PSG n'arrive-t-il pas à gérer ses supporters?

Personne ne doit s'étonner de ce qui arrive. C'était prévisible. Plusieurs signaux ont été ont été envoyés au club et aux instances dirigeantes du football français. Car ça fait plusieurs années que le club de la capitale est confronté au problème de hooliganisme, de racisme et de xénophobie. Les riverains ont tiré la sonnette d'alarme à de nombreuses reprises. Mais jusqu'au drame de jeudi soir, les différents staffs dirigeants qui se sont succédé ne semblent pas avoir compris l'ampleur réelle du problème. Ignorance, indifférence, naïveté, complaisance ou manque de volonté et de courage des dirigeants parisiens et du football français?
Les fauteurs de troubles sont pourtant connus des différents services de sécurité : ceux du club et ceux de la préfecture de police. Le Parc des Princes est truffé de caméras de surveillance qui permettent de filmer dans les moindres détails les agissements des supporteurs, ils ne se cachent même pas. On ne peut ne pas les connaître, à moins d'être aveugle. Ils sont fichés.
Personne n'a jamais voulu trancher dans le vif, ce serait, dit-on, se priver d'une recette considérable car ces pseudo-supporteurs payent annuellement leur abonnement.
Concentrés pour la plupart dans le Kop de Boulogne, ils font la pluie et le beau temps que ce soit au stade ou au terrain d'entraînement du Camp des Loges. Quand ils réclament la tête d'un entraîneur la direction s'incline, celle d'un dirigeant peu complaisant avec eux, c'est pareil. Les exemples du limogeage de Vahid Halilhodzic (entraîneur) et de Francis Graille (président) illustrent notre propos.
Même les joueurs de couleur n'échappent pas à la règle. Le traitement réservé à George Weah lors de son dernier match sous les couleurs parisiennes vient, encore une fois si besoin en était, nous rappeler qu'il n'est pas facile d'évoluer devant cette frange du public parisien quand on est de race noire.
Pour mesurer l'étendue de leur influence, un entraîneur a pu sauver sa tête grâce à leur soutien. Là encore la direction a passé l'éponge, et ce en dépit des résultats catastrophiques du technicien
Fait rarissime dans l'histoire du sport, les pensionnaires du Kop de Boulogne s'en sont pris pendant plusieurs mois à ceux du Kop d'Auteuil. Il faut dire que ces derniers sont en majorité issus des milieux modestes, on y voit côtes à côtes des Arabes, des Noirs et des Blancs vibrer à l'unisson derrière leur équipe. Des réunions internes au club se sont multipliées l'année dernière en vue de mettre fin à plusieurs bagarres entre ses supporters, dont la plus spectaculaire a été signalée près du Mans, sans résultats. Il a fallu l'intervention du ministère de l'Intérieur pour que la tension baisse.

Mais comment faire comprendre à ces abrutis que le football reste avant tout un jeu si parmi ceux qui nous dirigent certains pensent comme eux? Voyez-vous les propos tenus récemment par Georges Frèche, Président du Conseil régional du Languedoc-Roussillon, selon lesquels il ne se reconnaît plus dans cette équipe de France composée de joueurs noirs, ne peuvent que mettre de l'huile sur le feu. Nous sommes dans un contexte de vive tension entre communautés et un responsable politique digne de ce nom devrait mesurer la portée de ses propos.
Ces pseudo-supporteurs n'ont rien à faire dans un stade de football. Celui-ci n'est pas un exutoire de sentiments de haine, de racisme, de xénophobie et de violence. Celui qui n'a pas compris que cette arène est un endroit où des familles peuvent venir faire la fête, admirer le spectacle et non pas la barbarie, il n'y a pas sa place. Chacun a le droit de venir assister à un match de foot sans crainte que son intégrité physique soit mise en danger .
Le Kop de Boulogne est une honte pour le Paris Saint-Germain, pour Paris, pour la société française.
La justice déterminera les responsabilités dans cette affaire dramatique, mais d'ores et déjà on peut considérer que la mort de ce jeune homme aurait pu être évitée si tout le monde, chacun à son échelle, avait assumé ses responsabilités.
En appliquant une véritable thérapie de choc, les Anglais sont parvenus à assainir leurs stades. Ils ont réussi à éradiquer le hooliganisme sous toutes ses formes, mais il a fallu que les politiques et les instances dirigeantes anglaises fassent preuve de fermeté.
C'est apparemment cette fermeté qui manque aux responsables du PSG, de la Fédération française de Football, de la Ligue Professionnelle de Football, sans oublier les autorités ministérielles et préfectorales. Ce n'est plus le moment de se contenter de mesurettes, comme la dissolution ou l'interdiction de ventes de billets à ces groupes nuisibles. Il est temps d'agir si on ne veut pas que de tels drames se reproduisent.

Friday, November 03, 2006

Le mur entre les Etats-Unis et le Mexique: une énième grave erreur

Il y a 17 ans la chute du Mur de Berlin était saluée presqu'à l'unanimité comme un événement historique. Un grand nombre de commentateurs politiques, sociologues, philosophes, humanistes et autres, y voyaient l'avènement d'une ère nouvelle, le symbole d'une démocratie triomphant de la dictature communiste. D'autres encore mus par des desseins mercantiles y ont vu le triomphe sans appel d'un mode de vie aux dépens d'un autre, à savoir du monde libéral sur la société collectiviste d'un autre âge.
Mais au fond, aujourd'hui, quelles leçons avons-nous rééllement tiré de cette prometteuse rencontre entre les peuples de l'Ouest et ceux de l'Est? Quand on voit l'évolution des sociétés au 21è siècle, force est de constater que le chemin est encore long à parcourir. Les espoirs suscités par la chute du rideau de fer ont cédé la place à la paranoïa, à une véritable schizophrénie et au repli des peuples sur eux-mêmes. Ce mur honni de son temps est devenu le socle des politiques du tout sécuritaire suivies aujourd'hui par deux grandes démocraties occidentales, les Etats-Unis et Israël en l'occurrence.
On sait à peu près tout du mur de sécurité érigé par le gouvernement israëlien qui a fait l'objet de nombreux débats. Dans cette nouvelle réflexion, je m'intéresserai naturellement au Mur de la honte, récemment approuvé par l'administration Bush, qui devrait, selon elle, contribuer à combattre l'immigration illégale le long de la frontière américano-mexicaine.

Et pourtant ils étaient fiers d'avoir fait tomber le mur de Berlin

L'ironie du sort, les Américains dont les alliés européens ont profondément souffert du rideau de fer ont tout mis en oeuvre pendant la guerre froide pour le démantèlement de celui-ci en 1989. Dans la foulée, c'est tout à fait logiquement que George Bush Sr, content des efforts fournis par son oeuvre, avait clamé haut et fort que le monde allait enfin vivre un nouvel ordre mondial, dans lequel la démocratie, la justice et la liberté se posaient dorénavant comme des valeurs intangibles.
Le discours était émouvant devant une belle brochette de personnalités et relayé par les grandes chaînes de télévisions internationales.
Que d'espoirs déçus aujourd'hui! Les odieux attentats du 11 septembre passant par là, l'administration dirigée par le fiston du paternel, confrontée à l'enlisement dans la crise irakienne, a cette fois encore innové en promulgant cette loi absurde autorisant la construction d’un mur long de 1126 kilomètres sur les 3200 que se partagent les États-Unis et le Mexique. Ce qu'on ne dit pas mais personne n'est dupe pour le comprendre c'est que derrière la volonté affichée de lutter contre l'immigration illégale des Mexicains, Bush et sa clique pensent trouver un moyen intelligent de combler leur déficit de popularité qui bat les records à la veille d'une échéance électorale importante. En ce début de novembre, les citoyens américains sont en effet appelés aux urnes pour le renouvellement partiel des mandats.
On l'aura bien compris les Républicains cherchent déséspérément à glaner quelques voix par-ci par-là. Et le thème de la sécurité avec son corollaire l'immigration clandestine constitue un terreau privilégié pour reconquérir cette Amérique profonde isolationniste qui a porté Bush au pouvoir pour un deuxième mandat il y a deux ans. Les Démocrates ne s'y sont pas trompé, ils ont critiqué avec véhémence cette loi inique dénonçant le détournement de l'opinion, pointant sa lassitude après des échecs répétés de la politique étrangère de l'actuelle équipe.


Nos enfants iront le visiter comme n'importe quel monument touristique

Par son aspect physique matériel, ce mur sera constitué de barres d’acier renforcés par tout un système de surveillance sophistiqué avec des caméras infra-rouges, des drônes (avions sans pilotes) et des moyens d'écoutes technologiques dernier cri. Il passera dans quatre États du Sud des États-Unis, la Californie, l’Arizona, le Nouveau-Mexique et le Texas. Ce dispositif sera également renforcé par la présence des milliers de gardes-frontières. Rappelons que le reste de la frontière est constitué de larges contrées désertiques et en conséquence pas besoin d'y étendre le dispositif, personne ne pouvant s'y aventurer.
Ce mur est considéré par les experts comme le plus sophistiqué de toutes les barrières connues à ce jour. Certains n'ont pas hésité à dire que c'est la plus grande construction de l’histoire humaine après la Muraille de Chine. Le parallèle est troublant. Ainsi donc, nos enfants et les générations futures iront le visiter en tant qu'oeuvre touristique du début du troisième millénaire. Les guides nous vanteront probablement le génie artistique des ingénieurs américains! Ils devront sans doute payer pour voir cette oeuvre honteuse!

On peut néanmoins se poser la question de l'efficacité d'un tel dispositif. Tout au long de la deuxième moitié du 20è siècle, le Mur de Berlin a scindé l'humanité en deux mondes antagonistes. On s'est rendu compte que ce fut une grave erreur. Le Mur des Américains comme celui des Israëliens renforce une barrière déjà inadmissible, inquiétante entre l'Occident riche et opulent et le monde des pauvres, comme si le fossé n'était pas déjà assez profond.
Alors, s'agit-il réellement de sécuriser et protéger les citoyens américains comme le disent les partisans de George Bush? A l'aune de ce qu'on observe entre Israël et la Palestine je me permets d'exprimer des doutes sur son efficacité. Ce n'est pas pour autant que les attentats-suicide et leur coltège de morts et de désolations ont disparu. Il va certainement réduire le nombre des entrées clandestines, elles sont estimées aujourd'hui à 40000 par jour, mais croire que l'immigration zéro est possible avec ce mur est une illusion, un pur fantasme. Au contraire, il va contribuer à engraisser les passeurs, les réseaux mafieux qui vont demander des sommes astronomiques pour faire franchir les demandeurs de l'autre côté de la frontière. Le Gouvernement mexicain qui a profondément regretté que son homolohgue américain ne l'ait pas associé à la prise de décision, ne s'est pas gêné pour railler le manque de discernement des Américains. En effet une barrière identique quoique moins longue (300 km) existe déjà sur la frontière avec la Californie, mais le flux migratoire ne s'est jamais arrêté.

Ne perdons pas de vue que, quelles que soient les mesures prises pour contrôler la frontière, il est ici question de survie pour ces milliers de Mexicains et que de l'autre côté aussi on profite de cette main-d'oeuvre abondante moins coûteuse. Que vont devenir ces fermiers, tous ces promoteurs immobiliers américains privés de leurs ouvriers du Sud? On peut redouter des pertes de plusieurs centaines de millions de dollars. Autant dire un serpent qui se mord la queue...

Wednesday, October 25, 2006

Chirac : un portrait vraiment sans arrière-pensées ?

Le film-documentaire consacré à Jacques Chirac par France 2 lundi et mardi soir en prime-time ne laisse pas indifférent. L'auteur y retrace la carrière politique de celui qui préside aux destinées de la France depuis une dizaine d'années. On y voit un homme qui, pendant quatre décennies d'une vie politique bien remplie, s'est consacré avec un soin méticuleux à un objectif ultime à savoir la conquête du pouvoir suprême.
Personnellement, j'ai suivi ce documentaire-événement avec un vif intérêt, tant l'homme paraît fascinant et complexe.
L'oeuvre nous présente un homme aux multiples facettes, son parcours jalonné de victoires éclatantes mais aussi des échecs, dont certains d'ailleurs, cuisants, auraient pu le conduire voire le maintenir au fond de l'abîme. Il n'est pas besoin dans cette réflexion d'évoquer les unes ni les autres.
Cependant, ce n'est pas dans la nature du personnage de renoncer ou de se laisser abattre. Il a toujours su, à chaque coup dur, rebondir avec davantage d'énergie qu'auparavant, suscitant l'admiration de tout le monde y compris de ses adversaires politiques les plus acharnés.

Brièvement, l'auteur se penche d'abord sur ses premiers pas en politique. Voilà un jeune-loup très ambitieux, oeuvrant sans relâche à la conquête du pouvoir. Du local, en Corrèze, il arrive rapidement au national où il va occuper successivement les fonctions ministérielles de manière quasi ininterrompue.
Ensuite, il nous présente un homme d'état confirmé qui reçoit des coups mais qui en donne aussi! Un Jacques Chirac accèdant enfin à son objectif ultime, grâce non seulement à sa ténacité mais également à un important réseau d'amis et de collaborateurs efficaces. "Chirac est un homme de réseaux", confie un témoin! Vers la fin, le docu parle d'un homme mystérieux. Le mot "corruption" n'est pas ouvertement prononcé, mais en lisant entre les lignes et à travers les témoignages reccueillis auprès des détracteurs du Président, on ne peut ne pas se poser des questions sur le sens d'une telle diffusion.

Un portrait ou un réquisitoire pour le Président?

Ce docu est le premier d'un chef d'Etat en exercice. C'est une grande première. A six mois de l'échéance du mandat cela a de quoi étonner...
S'agit-il d'un choix éditorial objectif? Pourquoi n'a-t-on pas agi de la même façon avec Mitterrand, Pompidou et De Gaulle? Le bilan d'un homme politique en fonction doit-il être dressé avant le terme de son mandat? S'agit-il de pousser l'homme vers la sortie en donnant du grain à moudre à ses adversaires politiques? Pourquoi les collaborateurs actuels du Chef de l'Etat n'interviennent-ils pas dans ce documentaire, à l'exception de Nicolas Sarkozy qui est en croisade contre le Chef de l'Etat depuis une décennie?
Autant de questions auxquelles seuls l'auteur et la chaîne peuvent apporter des réponses appropriées.

A mon avis, l'auteur et le diffuseur auraient beaucoup gagné en crédibilité en proposant le film après le mandat de l'intéressé. Il aurait été plus judicieux de le diffuser après les échéances électorales afin d'éviter toute tentation facile de manipulation au profit de l'un ou l'autre des candidats à l'Elysée. Et s'il se représentait -l'hypothèse n'est pas farfelue bienque j'y crois pas trop- et qu'il gagnait! Oui, vous me direz qu'il serait réactualisé. Il faudrait le remettre au goût du jour.
J'ose croire qu'il n'y a pas d'arrière-pensées électoralistes chez l'auteur, mais la part laissée à Nicolas Sarkozy dans le docu ne manque pas d'interpeller.
Le futur candidat à la succession de Jacques Chirac à l'Elysée y est présenté largement (innocemment?) à son avantage. L'auteur y évoque à peine sa trahison vis-à-vis de Chirac. A chacune de ses interventions, c'est un jeune loup qui possède des prédispositions à assumer des responsabilités, un homme politique qui se saisit de l'aubaine pour placer ses idées et lancer quelques piques à son ex-mentor. Dans l'absolu ce n'est pas choquant qu'il ait des positions discordantes avec le Président, mais connaissant sa situation de présidentiable déclaré, cela sonne mal qu'il intervienne dans le documentaire et qu'il y soit présenté comme son successeur potentiel.
Pourquoi un tel traitement n'est pas réservé à Dominique de Villepin, ou à Alain Juppé, Michèle Alliot-Marie, Jean-Pierre Raffarin, actuels collaborateurs du chef de l'Etat? Sans doute parce qu'ils sont fidèles parmi les fidèles de celui-ci et que de ce fait leur opinion ne peut être objective? Et pourquoi Jacques Chirac lui-même est absent de "son" portrait?

Bref, ce documentaire suscite beaucoup plus de questions qu'il n'apporte de solutions. A ceux qui voulaient connaître l'actuel locataire du Palais de l'Elysée, je pense que le documentaire leur laisse un homme politique complexe, "beaucoup plus complexe que Mitterrand", à en croire Philippe Séguin.
En tous les cas, on aura compris une chose. Jacques Chirac présenté comme un homme sans intelligence, "bavard et nerveux" selon l'auteur, est plutôt quelqu'un de très perspicace, un homme généreux, chaleureux, aimant la belle vie, mais habile calculateur aussi, à la rancune tenace, vis-à-vis des traîtres (Sarko, Balladur, Pasqua...), un communicant hors norme sachant où il va, ce qu'il veut et qui ne manque pas de se donner les moyens d'arriver à ses fins.
Ce qui en fait un animal politique redoutable. Ses adversaires l'ont appris à leurs dépens. On ne peut ne pas admirer sa longévité politique.

Tuesday, August 15, 2006

L'inusable Castro à l'hosto

La nouvelle a fait l'effet d'une bombe. Les unes de la presse internationale se sont fait l'écho de l'événement: le lider maximo, éternel Commandante cubain a été admis le 31 juillet à l'hôpital à La Havane pour y subir une opération chirurgicale aux intestins. La date est à prendre avec des pincettes car, en réalité, son hospitalisation remonterait au 28 du même mois.
Cela a de quoi surprendre compte tenu de la santé de fer qu'il a toujours affiché en public, malgré de nombreuses épreuves qu'il a encourues depuis un demi-siècle. Mais à 80 ans -il les a fêtés dimanche- le corps même solide de Fidel Castro se fait de plus en plus vieux et on peut comprendre aisément qu'il ne soit pas naturellement épargné par la dégénérescence à laquelle chaque être humain est destiné inéluctablement.
Cela fait donc deux semaines que le Commandante est hospitalisé et, d'après les informations officielles, son état de santé s'améliore. On a même vu les images, rassurantes, tournées par la télévision cubaine, le montrant souriant au moment d'accueillir sur son lit d'hôpital son ami et disciple, Hugo Chavez, Président du Vénézuéla. Les deux chefs d'Etat sont conjointement considérés comme des pestiférés par Washington.

Cette hospitalisation implique plusieurs conséquences.

D'abord, le transfert momentané des pouvoirs, et Dieu sait combien ils sont considérables, à son frère cadet Raul Castro, 75 ans. C'est un événement car Fidel Castro aime le pouvoir. Pour la première fois depuis son accès au pouvoir en 1959, il a accepté de confier les fonctions de premier secrétaire du Parti communiste à quelqu'un d'autre. Voici donc son ministre de la Défense, fidèle compagnon des bons et mauvais jours de leur longue carrière révolutionnaire et gouvernementale, provisoirement à la tête de la magistrature suprême de Cuba. Raul Castro, homme de l'ombre, peu à l'aise quand il s'agit de haranguer les foules contrairement à son frère, n'en est pas moins un homme à poigne. Sa discrétion et sa loyauté sans faille le prédestinent naturellement à occuper les fonctions suprêmes du régime. Il conduit une équipe de 6 personnes fidèles parmi les fidèles, à la fois membres de la vieille garde et de la nouvelle génération. Doit-on y déceler ce que la plupart des analystes ont qualifié de "répétition générale" en prévision de la date fatidique de la fin du dernier marxiste-léniniste de la planète!

Ensuite, l'attitude de Washington qui surveille de plus près l'évolution de l'état de santé de Fidel Castro. Comme on pouvait s'y attendre, l'administration Bush qui n'a jamais fait mystère, comme les précédentes administrations du reste, de son voeu de voir le régime castriste prendre fin, oeuvre toujours à préparer l'après-Castro. Les Américains ont jugé que l'occasion était belle pour les Cubains d'amorcer une transition pacifique vers un régime de liberté. Certains responsables se sont même hasardés jusqu'à dire que la fin du régime approchait. Mais comme d'habitude, ils continuent de sous-estimer l'intelligence du Commandante qui a su placer ses hommes de confiance à des postes clé. On se souviendra qu'à de nombreuses reprises, Washington a tenté vainement de renverser le pouvoir à La Havane. Chaque fois la CIA s'est cassée les dents contre un système minutieusement verrouilé et efficace.
Dire que les relations américano-cubaines ont toujours été un véritable serpent de mer est un doux euphémisme. Depuis sa prise du pouvoir, Fidel castro a fait l'objet de plusieurs tentatives de coups d'état ainsi que d'autres formes de déstabilisation à l'instigation des différentes administrations qui se sont succédé à la Maison Blanche. La présence de Cuba à une centaine de kilimètres de la frontière américaine est, pour les Etats-Unis une anomalie. Ils admettent mal qu'un pays souverain ne puisse leur prêter allégeance. Ils sont frustrés depuis près d'un demi-siècle.
Face à ses multiples échecs à renverser Il Commandante, Washington a réussi à dresser les Cubains de l'intérieur contre les Etats-Unis qu'ils accusent, à juste titre, d'être les principaux responsables des maux qui les accablent. Cuba qui présentait un potentiel de développement identique à celui de la Corée du Sud ou de la Malaysie en 1960 est aujourd'hui largué par ces nations aux économies émergentes. Cuba qui figure au 96ème rang mondial affiche un PNB de 10.6 milliards USD, une misère par rapport aux 480 milliards du pays au matin calme (13è rang). Soit 48 fois moins riche que ce dernier. Doit-on y voir un fait du hasard, alors que fort justement l'embargo américain est en vigueur depuis 1960?!!!
Du même coup, tel l'effet boomerang, c'est l'effet inverse qui s'est produit dans l'île. Depuis le renversement de la dictature de Baptista, par ailleurs chouchouté par les Etats-unis, Castro qui s'est senti dans l'oeil du cyclône a naturellement radicalisé son régime, restreignant les libertés.
Le peuple croupit dans une misère implacable et dans l'ignorance qui ne dit pas son nom. Les écoles, les hôpitaux, les administrations fonctionnent de bric et de broc. L'embargo a eu des effets dramatiques. Malgré cela, Fidel Castro reste populaire car la grande majorité du peuple cubain s'identifie à lui. Elle estime que son combat irréductible contre l'impérialisme des Etats-Unis est tout à fait légitime.

A sa sortie d'hôpital, Il Commandante devrait reprendre ses fonctions. Mais alors que les médias officiels diffusent comuniqués sur communiqués sur l'amélioration de son état de santé, on peut se demander s'il aura suffisamment d'énergie pour assumer cette tâche usante. Aura-t-il récupéré de cette opération qu'il vient de subir qualifiée par certains de "complexe" ? Les Etats-Unis vont-ils encore sortir de leur chapeau un lapin qui leur a toujours fait défaut pour enfin opérer une révolution libérale qu'ils appellent de leurs voeux? Quoi qu'il arrive un homme supplétif qui se réclamerait du soutien américain aurait peu de chances d'arriver au pouvoir, compte tenu de l'aversion que les Cubains de l'intérieur éprouvent à l'égard des Etats-Unis.

En tous les cas, la question de la succession de Fidel Castro est ouverte. A mon avis, même mort, ce qu'il n'est pas encore rappelons-le, son fantôme planera toujours sur le ciel de Cuba. Le Tiers-Monde ainsi que tous les pays victimes de l'impérialisme occidental n'oublieront jamais à coup sûr, qu'il fut le porte-parole fidèle de leurs intérêts.

Thursday, August 03, 2006

Les Etats-Unis ne sont pas la Communauté internationale

Oui cher Francis, je partage ton inquiétude devant l'inertie de l'Occident, face au drame des Libanais.
Les discours de la "bien-pensence" évoquent à longueur de journées le rôle que doit jouer la Communauté internationale dans la crise prohce-orientale. A mon sens, ce terme est galvaudé. A vrai dire, il n'est question ici que de l'Occident. Merci de l'avoir souligné. La communauté internationale est un tout et donc englobe l'Occident, le monde arabo-musulman, entre autres. Pour moi, c'est une erreur grossière de réduire la vaste communauté des Etats à une poignée de gouvernements impérialistes et avides de puissance.
Au lieu de parler de la Communauté internationale, il faudrait plutôt placer les Etats-Unis et certains de leurs Alliés européens devant leurs responsabilités. Dans cette crise libanaise, ils affichent, avec un cynisme absolu, une indifférence coupable vis à vis de la destruction d'un pays souverain par leur allié.
La France se bat désespérément seule pour ramener un semblant de paix dans cette région maudite. Mais face à la volonté de nuisance doublée de la toute puissance de l'Oncle Sam, sa lutte est perdue d'avance. Elle rame à contrecourant alors que la vague est puissante et dangereuse.
Je suis sidéré de constater que ceux qui gouvernent le monde sont lâches quand il s'agit de remettre un pays dans le droit chemin, cas d'Israël et de la Corée du Nord, mais qu'ils sont au contraire va-t-en guerre lorsqu'il s'agit de pays moins dangereux tels que l'Irak ou la Syrie.
Qui a oublié que George Bush, peu avant son aventure desastreuse en Irak; citait celui-ci comme le pays le plus dangereux pour la paix et la sécurité internationales? Les armes de destruction massive dont il voulait débarrasser le monde sont restées introuvables. C'est à se deander si ce n'est lui qui voulait détruire massivement un pays!
D'après, le sieur Bush, le monde devait être plus sûr grâce à son intervention militaire. Permettez-moi d'en douter. Au contraire, je pense que l'insécurité et le terrorisme ont trouvé, dans l'aventure américaine, le terreau privilégié pour prospérer.
Il avait promis la création d'un Etat palestinien indépendant, libre aux côtés d'Israël en 2005. Plus d'une année est passée sans que la situation évolue d'un iota. On pourrait même dire sans risque de se tromper qu'avec sa réélection, c'est le retour à la case départ.
L'ONU, impuissante, laisse faire. Elle est prise en otage par la puissante Amérique et ses alliés de choc. Elle est devenue une coquille vide dont peuvent se servir les Etats-Unis chaque fois qu'ils en besoin, quand il ne faut pas froisser l'égo d'un de leurs alliés européens. A titre d'illustration, il se murmure que Washington devrait co-présenter avec Paris un projet de résolution en fin de semaine sur la crise libanaise.

Et l'Union européenne dans tout ça?
Ce syndicat d'Etats qui n'ont que l'espace géographique comme dénominateur commun patauge. L'UE donne l'impression de savoir ce qu'il faut faire pour résoudre le conflit israëlo-arabe, mais jusqu'à présent elle est plus efficace dans l'acheminement de l'aide humanitaire. Ne lui demandez pas plus qu'elle n'en a la capacité.^Même la plus belle fille du monde ne donne que ce qu'elle a!
Preuve de cette faiblesse inquiétante, tous les envoyés de l'UE au Proche-Orient sont allègrement snobés par les dirigeants de l'Etat hébreu. Fort du soutien de Washington, Jérusalem fait la pluie et le beau temps en Palestine et maintenant au Liban sans égards aux appels répétés de l'Union européenne, soi-disant pour défendre sa sécurité et ses propres intérêts.

Mais sérieusement, quelle sécurité Israël va-t-il chercher en détruisant les ponts, les usines et l'immobilier libanais? On va atteindre bientôt le millier de morts, en grande majorité les enfants, les vieillards et les civils.
Tout ceci sous la bienveillante bénédiction, hélas! de la "Communauté internationale", pardon d'une partie de l'Occident.

Monday, July 31, 2006

Pourquoi tant de haine?

C'est terrible, c'est cruel, c'est inhumain, c'est innommable....
Les qualificatifs ne manquent pas quand il s'agit d'évoquer le drame que vivent depuis un peu plus de deux semaines les Libanais.
Pour deux otages, un pays est à feu et à sang, des enfants tombent comme des mouches. On vient de dénombrer à Cana (Liban) une trentaine d'entre eux tués dans l'indifférence quasi générale de la communauté internationale. D'autres civils libanais surtout des vieillards incapables de fuir la zone des combats sont également tombés sous cet énième déluge de feu qui s'abat sur le Sud Liban.
Circulez il n'y a rien à voir. Ou regardez mais fermez-la, car le plus fort, le "bon" aussi, l'a décidé ainsi. Il est dans son droit de pourchasser le "méchant" terroriste qui empêche de paisibles gens de l'autre côté du mur, devrais-je dire de la barrière, de dormir sur leurs deux oreilles!
Dans ce massacre de Cana qui rappelle à s'y méprendre celui de Sabra et Chatila il y a 24 ans, le Gouvernement israëlien a rejetté la responsabilité au Hezbollah. Il autorise l'acheminement de l'aide humanitaire aux sinistrés pendant la trève unilatérale de 48 heures qu'il a eu la gentillesse d'accorder aux enquêteurs pour déterminer les raisons de ce qui est considèré, à Jérusalem et à Washington, comme une simple bavure.
Passé ces 48 heures, l'offensive va reprendre de plus belle avec son coltège de morts et de destructions. La cible Hezbollah doit payer pour ses roquettes, mais le comble c'est que c'est des civils libanais qui payent le plus lourd tribut. On écrase une mouche par un marteau.
Le Conseil de Sécurité de l'ONU s'est borné à regretter les destructions du Liban mais s'est refusé, sous la pression des Etats-Unis, à condamner Israël. Je n'ose pas imaginer ce qu'auraient été les réactions de la "Communauté internationale" si les victimes étaient dans le camp opposé. Résolutions sur résolutions auraient été prises et les sanctions décrétées avec effet immédiat. Mais comme les victimes sont, cette fois-ci, des arabes, on peut fermer les yeux. Pas la peine de se brouiller avec l'Etat d'Israël et les Etats-Unis.
Aujourd'hui, il est de bon ton de dire que la seule "démocratie" israëlienne au Proche-Orient est à la merci des "terroristes sanguinaires fanatiques" de la région. Ce dualisme de mauvais aloi s'est imposé de lui-même dans les grilles de lecture que nous livrent sciemment ou pas les intellectuels et les médias occidentaux.
On est vite catalogué terroriste si on est en désaccord avec la politique menée par Washington et Jérusalem, ces grandes "démocraties" engagées dans une croisade contre les régimes corrompus du Moyen-Orient. Or, ce qu'on oublie assez facilement c'est que ces régimes corrompus sont pour la plupart soutenus par les Etats-Unis qui leur vendent des armes et assurent la formation de leurs gardes républicaines ou monarchiques, instrument par excellence de la répression de leurs peuples.
Profitant justement de la corruption rampante qui gangrène ces régimes, les Ricains accédent facilement à leurs marchés juteux, ils exploitent leur pétrole sans rendre compte à qui que ce soit. Dans ces régimes protégés, la société civile ou l'opposition sont souvent traitées comme des alliées des terroristes. Le cas de l'Arabie Saoudite est flagrant de cynisme et d'ironie en ce que cette monarchie au millier de princes n'en a cure des droits de son peuple. La plupart des terroristes qui ont démoli les Tours jumelles du World Trade Center étaient pourtant des ressortissants de cette monarchie.
Evidemment, devant ce laxisme et ces profondes injustices, certains régimes de la région y trouvent le terreau de la radicalisation. L'Iran et la Syrie en sont des exemples les plus éloquents. Téhéran a durci sa position en annonçant qu'il allait poursuivre son programme nucléaire.
Au lieu de chercher des solutions on crée des problèmes comme s'il n'y en avait déjà pas assez dans cette poudrière.
Même les plus optimistes ne peuvent plus espérer une solution à la crise israëlo-arabe. Les Arabes éprouvent de la haine pour les Juifs qui à leur tour ne les portent pas dans leur coeur. C'est là le seul point commun entre les deux belligérants. La grande différence c'est qu'Israël possède une puissante force armée alors que de l'autre côté des résistants arabes, appelez-les des terroristes si vous voulez, se présentent avec des armements sommaires.
Tant que les deux forces en présence seront déséquilibrées, il n'y aura jamais de respect les uns pour les autres. Tant que les grilles de pensées occidentales nous présenteront cette vision manichéenne entre les "bons démocrates" israëliens et les "terroristes" arabes, les premiers se sentiront légitimés dans leur fuite en avant pour écraser l'ennemi arabe et les seconds ne feront qu'acroitre leur ressentiments à l'égard de leur ennemi juif. C'est une crise sans fin, c'est une haine perpétuelle. Bien malin qui pourra me dire si un jour Juifs et Arabes vivront paisiblement côte à côte.
Je ne suis pas pessimiste, je suis tout simplement réaliste.

Friday, July 28, 2006

Arrêtons cette hypocrisie

Hier et aujourd'hui, la presse et tous les commentateurs de l'audiovisuel tirent à boulets rouges sur le pauvre Floyd Landis. Pour ceux qui ne le connaissent pas -y en a-t-il au juste- c'est ce coureur cycliste vainqueur du Tour de France dimanche dernier qui a été contrôlé positif sur une étape du Tour.
La question que je me pose aujourd'hui est très simple : qui est coupable, qui ne l'est pas! Nous sommes dans un système où tout le monde triche, mais où personne ne veut admettre les faits.
On demande aux cyclistes d'accomplir ce qui relève de l'inhumain. Comment voulez-vous qu'un mec comme vous et moi, enfin j'exagère car il est surentraîné, ce qui n'est pas notre cas, comment peut-il escalader ces cols, avaler près de 4000 km en vélo sans produits dopants. Après on va nous dire qu'ils veulent éradiquer le dopage dans le cyclisme. De qui se moque-t-on? C'est du foutage de gueule!
Les enjeux sont énormes. Les sponsors et les organisateurs veulent forcément rentabiliser leurs mises. Et tous les moyens sont bons. A qui profite le crime? Tout le monde triche. Faut arrêter cette hypocrisie.
Revenons sur le cas LANDIS, si ce n'est pas du foutage de gueule, comment expliquer qu'un mec qui la veille n'a rien sous la jambe, est complètement moribond retrouve comme par enchantement ses jambes le lendemain et pédale comme une machine? Vous trouvez ça normal, vous? On va nous dire que "il a connu une défaillance inhabituelle, il retrouve son panache". Mais enfin, laissez-moi rire.
Dans ce monde des dupes, on va faire semblant de faire le ménage. On va virer deux mecs avant le tour et clamer haut et fort qu'on est propres!!!.Oui on a triaté les Ulrich, Basso de "brebis gâleuses".
Pendant ce temps, Lance Armstrong septuple vainqueur du Tour coule des heures paisibles, sillonne le monde en guest-star, lui le "miraculé" anime des conférences prêchant la vertu de l'effort de l'homme. Mais tout ceci n'est pas crédible. Dans ces conférences, aucune allusion à l'EPO. Pas vu pas pris. Je ne l'accuse pas, mais soyons francs : un homme ordinaire ne peut pas gagner le Tour de France.
En expulsant les deux coureurs, Ulrich et Basso du Tour, la société organisatrice de l'événement était tout feu tout flamme. Le Tour 2006 allait être le plus propre de toutes les éditions. Mais, à peine 4 jours qu'on a tiré le rideau, voilà le cas Landis qui lui tombe en pleine figure.
Pour moi, Floyd Landis est victime du système, certainement une victime consentente. Mais sérieusement, le plus à blâmer, me semble-t-il, c'est le système qui prend les hommes pour des machines.